Citation du maintenant


" Книга - друг челавека. " (Livre - ami de l'Homme)

- Proverbe Russe

21 sept. 2010

Se r'mettre dedans


       Ouain, pas toujours facile. On passe un été sans vraiment écrire, puis la session d'automne arrive, les obligations, et puis à travers tout ça, on retrouve de la motivation à écrire. Les projets élaborés sont nombreux, mais le texte lui-même, c'est une autre paire de manche. J'imagine qu'il suffit de prendre son souffle, plonger, même quand ça nous tente plus ou moins. Question d'écrire au moins quelques phrases par jour, de garder un rythme, d'en faire une habitude.
       Mais des jours que ça nous tente vraiment, mais vraiment royalement pas, j'aime me dire qu'on peut se permettre un répit. Même si une odeur de remords tend à monter subtilement depuis le fin-fond de notre esprit. Une petite odeur rance pas très confortable qui a la mauvaise manie d'entrer par l'arrière du nez, comme la rétro-olfaction d'un vin bouchonné. La joie. M'enfin.
 
       Ceci pour dire : j'ai recommencé à écrire. Le rythme est lent à reprendre, les habitudes estivales sont encore présentes. Je suis un mec d'Hiver. L'été, ça me purge. Je rayerais ça de la carte du monde n'importe quand. Un claquement de doigt. Kin. N'a pu, d'été. Fini. J'alternerais ça automne/Hiver/automne/Hiver. Non, même pas de printemps - ça pue, le printemps, juste à marcher en ville après la fonte des neiges pour s'en rendre compte. Un parcours de slalom entre les petits monticules bruns. Montréal a un charme européen, d'accord, mais pas au printemps. Quand je vois les premiers ados se promener en shorts à 15 degrés, je déprime. Adieu Royaume du Nord, on se revoit seulement dans six mois.
       Eh bien bonne nouvelle. Il fait 15-20 dehors depuis 2 semaines et je vois ma période la plus productive arriver, doucement, tout doucement. Les feuilles commencent à tomber - pas encore assez pour faire crounch crounch - mais ça commence! Le charme de l'Hiver, pour moi, consiste en plusieurs choses, l'une d'elles étant qu'elle (l'Hiver, pour moi, ne peut être que féminine) se laisse désirer tranquillement pendant 2 mois et demi de débordement de couleurs. Elle annonce son arrivée en enflammant les arbres. La lumière se fait moins tenace, les nuits sont fraîches, dormeuses. Et quand le Soleil tombe, la fraicheur se propulse, enveloppe tout, comme un avant-goût des mois qui viennent. Et moi, ma plume commence à fournir à nouveau.
 
       Donc, mes loups-garous sont sortis de leur antre. J'ai créé des personnages loups-garous que j'affectionne particulièrement, l'an dernier. Victor et Icare, père et fils. Je leur donne une nouvelle chance de parcourir les nuits enlunées et de répandre terreur, sang, entrailles, mais surtout réflexions et sentiments. On a tous un loup en nous - le leur est simplement plus littéral. Et, je l'avoue, en bon fan fini de films de zombies, j'adore écrire sur des créatures qui ont la joyeuse habitude de dépecer des gens. On dit que l'être humain n'est jamais aussi imaginatif que quand vient le temps de faire souffrir ses semblables - je porte cette affirmation du côté de la création positive, et ce, fièrement.
 
       Et puis, j'attend l'Hiver. Je ne sais pas encore ce qui va sortir de ma caboche durant la prochaine saison blanche, je me moque un peu de le savoir à l'avance.
       J'aime la surprise que l'inspiration procure.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire